Lundi 7 mai.
Ce matin, je retourne faire un petit tour du côté des rizières, là où j'avais vu le couple de paysans.
Yayoï san m'accompagne car elle me dit connaître justement des paysans qui lui apportent gracieusement, de temps en temps, les produits de leur culture. J'ai pris une petite scie avec moi dans l'espoir d'obtenir la permission de prendre quelques petits morceaux de bambous.
Depuis la dernière fois je constate que les rizières sont maintenant bien inondées.
Il fait très bon, les grenouilles coassent.
Tous doucement, nous remontons vers la forêt et Yayoï m'entraîne vers la maison des paysans qu'elle connaît. Surprise ! C'est justement ceux que j'avais déjà vus.
Elle leur explique mon intention...pas de problème ! Je leur montre ma petite scie mais non, non, ça ne va pas. C'est trop souple.
Le grand père abandonne le travail qu'il était en train de faire et les voilà tous les deux occupés à couper les chaumes qui m'intéressent ! Juste pour faire plaisir à un étranger.
Scie à la main et avec le sourire |
Lui a 82 ans et sa femme sans doute autant. Toujours verts les ancêtres. Ça laisse rêveur, non ?
Voilà, j'ai ensuite prélevé les longueurs que je voulais en utilisant la scie du monsieur. J'ai pu les ramener sans difficulté en France. Un morceau dans mon sac à dos (vu par la sécurité au cours de la fouille à l'aéroport) et deux autres morceaux dans ma valise. J'en ai fait des pots à crayons et un petit vase pour des fleurs séchées "importées" du Japon. (Souvenirs)
On ira ensuite se promener à Senjuin voir le temple du même nom (je connaissais déjà pour y être allé en 2010). Dans ce même temple, un arbre planté en 1392 est encore là ! 1392, c'est en pleine période féodale au Japon.
Il en a vu des choses cet arbre. |
En chemin, j'aurai l'occasion de voir la force des bambous lorsque les turions, bruns encore, émergent du sol. C'est incroyable.
La structure en bois, juste derrière, sert à cultiver les Shiitake, des champignons utilisés dans la cuisine japonaise. C'est délicieux. Les pousses de bambous sont aussi consommées. Les turions sont cassés, pliés à la main (ils sont très souples car gorgés d'eau) puis la moelle est extraite et cuite, bouillie. La nature est généreuse.
Il y a aussi, dans cette zone très calme et verdoyante, des maisons traditionnelles absolument magnifiques.
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