Je monte mes flèches.
Je place ici des photos qui expliquent comment je procède pour fabriquer mes flèches. Le résultat est loin d'être parfait mais c'est un plaisir de pratiquer le kyûdô avec des flèches qui ont hérité d'un peu de soi-même. Peut-être exprimeront-elles davantage mes émotions durant ma pratique dans mon petit club Tendô de Toulon.
Dans le kyûdô, on ne tire que deux flèches. La première est nommée "haya" , la deuxième "otoya".
Ces flèches possèdent des plumes prélevées sur des rapaces (aigle, faucon) dans le meilleur des cas, ou plus simplement sur de la volaille (de l'oie bien souvent) comme c'est le cas ici.
Le rachis de la plume est coupé sur sa longueur de sorte que des moitiés de plumes sont vendues dans les magasin spécialisés. Ces deux "demi-plumes", une fois séparées l'une de l'autre, servent à empenner les flèches.
On n'utilise jamais sur une même flèche les deux moitiés issues d'une même plume car leur courbure en "image miroir" ne permettrait pas une rotation correcte de la flèche sur elle-même.
Haya doit tourner dans le sens des aiguilles d'une montre. Nous tirons toujours en tenant l'arc avec la main gauche (qu'on soit droitier ou gaucher) et le protocole veut que la première flèche tirée tourne sur elle-même en direction des officiels ou du ou des sensei.
Otoya, la deuxième flèche, tourne dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, c'est-à-dire vers le tireur lui-même.
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Les flèches indiquent la direction de la cible |
Les barbes de la plume doivent "fuir" vers l'arrière de la flèche, bien entendu.
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Les courbures différentes de haya et otoya si elles étaient fixées sur une même flèche |
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Le rachis sur Otoya est plat sur la face tournée vers l'archer. La flèche indique la direction de la cible |
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Haya : le rachis forme un bourrelet sur la face tournée vers l'archer.
La flèche indique la direction de la cible |
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Je pose un gabarit "fait maison"pour couper la plume avec un cutter |
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C'est à peu près correct. |
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Il faut 3 plumes par flèche. La lime à ongles c'est pour limer les extrémités des plumes |
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Les extrémités coupées doivent être bien affinées . |
On devine aux doigts de ma main gauche que je joue d'un instrument de musique ....
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Sur une empenneuse rallongée pour être utilisable sur les flèches de kyûdô très longue (1 m pour moi) |
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La référence doit apparaître quand on encoche la flèche sur l'arc. Je tournerai la flèche pour
coller la première plume... |
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J'utilise cette colle : prise rapide et résistance aux vibrations et à l'humidité. Ne colle pas aux doigts.
la flèche n'est pas encore positionnée pour la première plume |
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Je tourne la flèche de 120° dans le sens horaire pour coller la première plume |
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Une pince maintient la plume par les barbes. Le rachis est visble |
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Je passe un coup d'acétone sur le rachis avec un mouchoir en papier |
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Sur le fût, je repère la zone qui recevra la plume. Je trace un trait à gauche |
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Je mets un bout de plastique adhésif |
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Je ponce avec un papier de verre fin, de haut en bas puis
en tournant le fût sur son axe |
On devine à ma main droite que je joue d'un instrument de musique ...
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On aperçoit les traces sur le fût |
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Je dégraisse et nettoie avec de l'acétone après avoir ôté l'adhésif. |
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Je mets de la colle sur le rachis de la plume et je referme le tube de colle |
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Le place la pince sur son support aimanté. La pince est calée
en appui à l'arrière |
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Puis je la plaque contre le fût |
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Il est possible de bien régler la position de la pince au dessus du fût.
A faire avant de coller la plume. |
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Je retire la pince au bout de 10 à 20 minutes |
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Je tourne de 120°... |
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et je colle la deuxième plume, etc... |
Sur des flèches empennées depuis au moins 24 h, je mets un petit anneau de carton de 1,5 cm de diamètre pour replier les barbes de la plume. Cela me permettra de faire ma ligature arrière.
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Ça fait mal au cœur mais ça ira |
J'enlève l'anneau de papier et j'arrange les barbes. C'est bon, les plumes n'ont pas souffert
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Je me débrouille comme je peux pour faire mes ligatures. Du fil de pèche
pour mouches et autre leurres |
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C'est pas trop mal pour une fois. J'applique au pinceau de la colle à bois diluée
sur le fil pour le maintenir un peu. Le tout sera verni le lendemain |
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J'essaye une autre méthode. Le variateur permet de faire tourner la flèche très lentement |
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C'est pas ce qu'il y a de mieux mais c'est moins fatigant |
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Là c'est vraiment bien ! |
Quand les ligatures sont finies, je passe le lendemain au plus tôt, un vernis pour les fixer.
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Otoya |
Il ne reste plus qu'à coller la pointe de flèche sur le tube préalablement coupé à la bonne longueur...
et à jeter un dernier coup d’œil à l'empennage. Les barbes ont retrouvé leur position initiale. S'il le faut on peut les passer à la vapeur pour améliorer l'aspect des plumes.
Voilà. J'espère que ça pourra aider ceux qui souhaitent essayer de faire leurs flèches.
Waow j'ai hâte de les voir demain, tu les prends t'as intérêt !!!!
RépondreSupprimerColine
merci Thierry ! des pages plus qu'instructives, utiles pour moi, et je ne dois pas être le seul !!!
RépondreSupprimerA+
RENÉ
quelle est la distance entre le creux de l'encoche et l'arriere de la plume ?
RépondreSupprimerMerci
Il y a 3,5 cm entre l'extrémité de la plume en contact avec le fût et le bout du fût. L'encoche (hazu) une fois enchâssée dans le fût prolonge la flèche de 1 cm. Au total il y a donc 4,5 cm entre le bout arrière de la flèche et la base arrière de la plume.
SupprimerUn grand merci pour ces renseignements et photos, vos explications très claires sur le montage m'ont permis de réaliser un gabarit et de tailler quelques empennages que je vais tenter de monter au mieux maintenant.
SupprimerRichard
Merci pour votre retour. J'en suis ravi.
SupprimerBravo. Formidable!
RépondreSupprimerJ'utilise désormais un adhésif double face pour coller les plumes. Plus simple, plus propre, plus rapide...
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