Kitoshi san m'emmène à Sendaï, une des nombreuses villes touchées de plein fouet par le gigantesque tsunami du 11 mars 2011.
Le centre ville a été épargné mais la côte, deux ans après la catastrophe, montre encore ses plaies. Nous suivons et nous croisons de nombreux camions chargés de remblais ou de décombres. Sur le bord de la route, on peut apercevoir des amoncellements de débris, triés. du bois, des métaux en particulier.
Il fait un temps superbe, le ciel est bleu mais le sol est sec, la terre est nue et poussiéreuse. Je n'aperçois pas une seule maison debout sur des kilomètres là où je suis. On reconnait au sol les fondations de ce qui était autrefois des commerces, des maisons où vivaient des gens, des familles, des parents, des proches, des amis...
Sans vouloir être caricatural, j'ai l'impression de me retrouver dans un pays en voie de développement où on construit avec des matériaux de récupération. Mais ici, c'est l'inverse, tout est détruit !
Kitoshi me dit qu'il y avait ici 7000 personnes...
Une digue de plusieurs mètres de haut est érigée ici. C'est comme la muraille de Chine, dit en plaisantant Kitoshi. Au loin, une usine de destruction a été construite pour broyer, brûler les matériaux laissés par le tsunami.
Je regarde l'Océan Pacifique, magnifique
De l'autre côté de la digue, on aperçoit des débris. Ce sont des arbres arrachés.
Cette protection sera t-elle suffisante si un nouveau drame se produit ?
Une portion non encore protégée par la digue.
Derrière les arbres, ce qui reste de la ville...
Quelques maisons détruites mais encore debout.
J'ai tenté de traduire (avec beaucoup d'aide) l'épitaphe en hommage aux victimes du 11 mars 2011 .
Ce petit temple shintoïste a été édifié avec l'appui de tous pour apaiser les âmes des victimes du grand séisme du Tôhoku qui s'est produit le 11 mars de la 23 ème année de l'ère Heisei (année 2011).
Ce monument, a été réalisé avec le plus grand soin, par le maître charpentier, représentant du temple-Minato, rescapé du désastre qui a touché le quartier de Yuriage. Il a utilisé ses propres outils et le bois retrouvés dans les décombres après le passage du tsunami.
A l'intérieur, y sont inscrits et célébrés les noms des sinistrés....
Mai de la 25 ème année de l'ère Heisei (2013) Temple-Minato à Yuriage
Dans cette inscription, il est aussi question des piliers de bois de la façade et de leur espacement au millimètre près. Je ne m'explique pas la raison de telles précisions, peut-être y a t-il une signification symbolique particulière ?
Malgré le temps qui a passé, je ressens la tragédie qui a marqué ce lieu. Je ne peux néanmoins concevoir l'énormité du phénomène qui me dépasse totalement.
Je me souviens des inondations historiques qui ont touché le Var et Draguignan en particulier en juin 2010. Mais qu'est-ce que cela représente par rapport à la catastrophe de Sendaï ?
Le centre ville a été épargné mais la côte, deux ans après la catastrophe, montre encore ses plaies. Nous suivons et nous croisons de nombreux camions chargés de remblais ou de décombres. Sur le bord de la route, on peut apercevoir des amoncellements de débris, triés. du bois, des métaux en particulier.
Il fait un temps superbe, le ciel est bleu mais le sol est sec, la terre est nue et poussiéreuse. Je n'aperçois pas une seule maison debout sur des kilomètres là où je suis. On reconnait au sol les fondations de ce qui était autrefois des commerces, des maisons où vivaient des gens, des familles, des parents, des proches, des amis...
Sans vouloir être caricatural, j'ai l'impression de me retrouver dans un pays en voie de développement où on construit avec des matériaux de récupération. Mais ici, c'est l'inverse, tout est détruit !
Kitoshi me dit qu'il y avait ici 7000 personnes...
Une digue de plusieurs mètres de haut est érigée ici. C'est comme la muraille de Chine, dit en plaisantant Kitoshi. Au loin, une usine de destruction a été construite pour broyer, brûler les matériaux laissés par le tsunami.
Je regarde l'Océan Pacifique, magnifique
De l'autre côté de la digue, on aperçoit des débris. Ce sont des arbres arrachés.
Cette protection sera t-elle suffisante si un nouveau drame se produit ?
Une portion non encore protégée par la digue.
Derrière les arbres, ce qui reste de la ville...
Quelques maisons détruites mais encore debout.
J'ai tenté de traduire (avec beaucoup d'aide) l'épitaphe en hommage aux victimes du 11 mars 2011 .
Ce petit temple shintoïste a été édifié avec l'appui de tous pour apaiser les âmes des victimes du grand séisme du Tôhoku qui s'est produit le 11 mars de la 23 ème année de l'ère Heisei (année 2011).
Ce monument, a été réalisé avec le plus grand soin, par le maître charpentier, représentant du temple-Minato, rescapé du désastre qui a touché le quartier de Yuriage. Il a utilisé ses propres outils et le bois retrouvés dans les décombres après le passage du tsunami.
A l'intérieur, y sont inscrits et célébrés les noms des sinistrés....
Mai de la 25 ème année de l'ère Heisei (2013) Temple-Minato à Yuriage
Dans cette inscription, il est aussi question des piliers de bois de la façade et de leur espacement au millimètre près. Je ne m'explique pas la raison de telles précisions, peut-être y a t-il une signification symbolique particulière ?
Malgré le temps qui a passé, je ressens la tragédie qui a marqué ce lieu. Je ne peux néanmoins concevoir l'énormité du phénomène qui me dépasse totalement.
Je me souviens des inondations historiques qui ont touché le Var et Draguignan en particulier en juin 2010. Mais qu'est-ce que cela représente par rapport à la catastrophe de Sendaï ?
Merci Thierry. Très touchant. En effet, malgré le passage du temps on ne peut qu'être ému par cette tragédie qui a fortement marquée cette époque au Japon. Et il n'y a pas que ce lieu, mais celui de Fukushima qui lui, marquera le Japon pendant des décennies à venir et qui est inhabitable.
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