Kitoshi san m'emmène à Sendaï, une des nombreuses villes touchées de plein fouet par le gigantesque tsunami du 11 mars 2011. Le centre ville a été épargné mais la côte, deux ans après la catastrophe, montre encore ses plaies. Nous suivons et nous croisons de nombreux camions chargés de remblais ou de décombres. Sur le bord de la route, on peut apercevoir des amoncellements de débris, triés. du bois, des métaux en particulier. Il fait un temps superbe, le ciel est bleu mais le sol est sec, la terre est nue et poussiéreuse. Je n'aperçois pas une seule maison debout sur des kilomètres là où je suis. On reconnait au sol les fondations de ce qui était autrefois des commerces, des maisons où vivaient des gens, des familles, des parents, des proches, des amis... Sans vouloir être caricatural, j'ai l'impression de me retrouver dans un pays en voie de développement où on construit avec des matériaux de récupération. Mais ici, c'est l'inverse, tout est détruit ! K