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Kyûdô, en japonais dans le texte

Le journal "Asahi Shimbun Globe" a publié un article au mois de septembre qui concernait la coupe du monde de kyûdô qui s'est déroulée à Paris cet été.

J'ai eu la chance d'avoir une copie de la page des sports de ce fameux journal hier. J'en ai traduit un premier extrait qui est aussi mis en ligne ici :

http://globe.asahi.com/sports/2014090500007.html




Un travail de traduction long mais terriblement intéressant. L'extrait concerne les deux premières colonnes de gauche.

Du kyûdô au kyudo.
Préserver l'étiquette et les convenances, une progressive internationalisation.

Se mesurer à soi-même, montrer du respect pour son rival. La culture traditionnelle japonaise inonde le tournoi mondial de kyûdô qui s'est ouvert à Paris.

Le kyûdô est plus considéré comme une philosophie que comme un sport. Le judo, quant à lui suit un chemin international différent. (un article de M. AOTA Hideki, de l'antenne parisienne du journal Asahi.)

30°C. C'est une chaleur humide impensable en Europe qui règne à l'intérieur du gymnase ou il n'y pas un souffle d'air.

C'est le 19 juillet que le lever de rideau a eu lieu pour le deuxième tournoi mondial de kyûdô.
La chaleur qui colle au corps, le comportement des gens, tout est comme au Japon.
A ce propos, les "courbettes", qui sont le sujet de moqueries à l'étranger, sont largement échangées.
Les officiels comme les compétiteurs portent des tabi blancs. Dans les casiers à chaussures… des zôri. Les silhouettes préparent leur matériel ou leur tenue, s'assoient en seiza...

La compétition par équipe a démarré par l'annonce « Premier shajô, Pays-Bas ».(En français écrit avec des kana, ndlr) Ce sont des équipes de trois. Les pratiquants sont accroupis, préparent leurs flèches, se lèvent, prennent leur temps et tirent de manière répétitive.
Les membres du staff sont bien en ordre, alignés par rapport aux cibles qu'ils ont en charge de libérer de leurs flèches. Personne ne dit un mot. C'est le respect de l'étiquette et des convenances.
24 pays ou régions sont inscrits sur la liste de la Fédération Internationale de kyûdô fondée au printemps de l'année 2006.

Chasser les idées parasites, apaiser son cœur, prendre une attitude adéquate, dans ces conditions tenter d'atteindre « l'union des trois principes », « san mi ittaï » le corps, l'esprit et l'arc. La flèche qui a été tirée progresse sur son chemin...

Pour transmettre l'esprit du kyûdô, la fédération s'appuie sur des directives qui sont restées en langue japonaise.

Le tournoi mondial à l'étranger
Même si on touche la cible, l'expression du visage ne change pas. Un salut puis on quitte l'aire de tir et finalement on laisse échapper un sourire. On encourage son équipe à grands renforts d'applaudissements et finalement l'équipe adverse est éliminée.

Le directeur de la fédération, Hiroshi OKAZAKI sensei dira dans une interview accordée aux médias français :

« Qu'importe le lieu, il faut toujours poursuivre sur la voie de la perfection, entraîner son moi intérieur sans jamais troubler son esprit. Afficher l'attitude triomphante d'un vainqueur est proscrit, respecter son adversaire, est indispensable. »

Dans les gradins, des centaines de personnes retiennent leur souffle et observent attentivement la compétition. Quand on entend les chuchotements du public, ici et là on fait « chut ! » au point que les officiels de la fédération penseront « C'était presque trop calme ! »

OKAZAKI sensei dira « Par l'intermédiaire du kyûdô, nombreuses sont les personnes qui ressentent la philosophie orientale. »

Thomas Miller, de l'équipe allemande, dira  « Entraîner son corps et son esprit, c'est la voie du kyûdô. C'est le chemin de la découverte de nouvelles choses et cela ne finit jamais

OKAZAKI sensei a dit que cela a toujours été ainsi.


En espérant n'avoir pas fait trop d'erreurs de traduction !

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