Accéder au contenu principal

Kyûdô technique

Aujourd'hui je m’attelle à un nouvel article qui concerne la position du poignet au moment de la mise en tension maximale de l'arc, durant kai, 会 

La traduction est celle d'un article publié en février 2110 par un japonais qui pratique le kyûdô et qui explique, avec force détails, les gestes techniques et les défauts que nous avons...

Son site ici

Certains termes sont pour moi difficiles à traduire ou sont utilisés tels quels dans nos clubs. Je les ai laissés en phonétique et écrits en italiques.

C'est parti !

" ... Te no Uchi, hairi et hikae. Les relations entre la main gauche et la puissance de l'arc.

Regardons d'abord ces photos :



Elles montrent la puissance de l'arc (et sa direction, ndlr) au moment du kai. Ceci montre les lignes de forces de la base du pouce, de l'index qui se rejoignent au centre sur kokô (la peau entre le pouce et l'index, ndlr) et s'appuient sur le poignet tendu et dirigé vers l'avant.

Quand on compare ces deux photos, de kokô au poignet, du poignet au bras, il y a une ligne droite. On comprend aisément que c'est celle de la puissance de l'arc qui s'applique ici. Et bien, c'est une position très stable qui ne nécessite aucune force dans le poignet.

Voyons maintenant ce qu'on appelle hikae sugina te no uchi et hairi sugina te no uchi

Sur la photo ci-dessous... hikae sugina te no uchi 



Et nous avons ci-dessous hairi sugina te no uchi



Si on regarde ces deux photos il apparaît clairement que la force de l'arc ne se transmet plus directement dans le bras et qu'une charge supplémentaire s'applique sur le poignet, on peut facilement le penser.

Aussi, dans le cas d'un "hikae", en raison de la force excessive qui appuie sur la base du pouce, celee-ci contrarie le tsunomi (voir article précédent, ndlr) qui n'a plus assez de puissance. Bien plus, comme on en vient à pousser en plein centre de la poignée, même si on appuie assez sur cette dernier, on ne peut rien faire d'autre que de pousser simplement. Si on accentue davantage, exprès, il est facile de passer en uwaoshi

Dans le cas de "hairi" (photo ci-dessus), il est très facile de transformer la poussée en betaoshi car la l'arc s'appuie sur la paume de la main. Aussi vous aurez beau mettre de la puissance dans le pouce, le tsunomi sera inefficace. 

Quoi que vous fassiez, en raison de la tension dans votre poignet, ou du manque d'énergie dans votre tsunomi, pour effectuer yugaeri votre bras tremblera ou votre poignet fléchira et selon le type de mouvement qui vous ferez, vous chercherez à faire tourner votre arc. En conséquence, vous finirez par détruire zanshin et plus encore à cause de ces mouvements de votre main d'arc les points d'impact vont très facilement se disperser. 

De telles différences dans la position de votre poignet, aussi minimes soient-elles vont provoquer de grandes variations sur l'ensemble de votre action... "

Je remercie l'auteur de cet article pour la passion qu'il transmet au travers de ses articles.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Kyûdô technique

J'ai trouvé sur Internet un site japonais très intéressant car il y est question du  kyûdô et de ses gestes techniques. Les manuels en français étant plutôt rares dans ce domaine j'ai pensé que traduire certains de ces articles pourrait intéresser plus d'un pratiquant de cet art magnifique. Le lien vers le site en question : http://medqdo.seesaa.net/ Allez, je me lance dans la traduction ! "  Aujourd'hui il est question de " tsunomi " et de " yugaeri " ... // ... tsunomi est un point très important lorsqu'on exécute te no uchi . Je pense que le tsunomi provoque la torsion de l'arc grâce à la poussée de la base du pouce sur ce dernier. En d'autres termes au moment où on pousse l'arc tout droit vers la pointe de la flèche et plus en encore lorsqu'on transmet à la flèche toute la puissance de celui-ci, alors c'est la fonction du tsunomi que de provoquer la torsion si importante de l'arc. Observez d'ab

Japon 2024_4

 Séminaire Article précédent Vendredi 1er mars. Je quitte l'appartement, seul, ma petite valise de matériel à la main en direction de la station tsurumai pour prendre la ligne Chûô en direction de la station Kanayama. Je change là-bas pour prendre la ligne Tôkaidô en direction de la station Kasadera puis je me dirige vers le Nippon Gaishi Hall. Je retrouve rapidement mes amis Denis, Christian, Jean Benoît, Vincent, j'aperçois Yumi Minaminaka sensei , Frédéric Demangeon sensei entre autres. Cela me rassure un peu. Voir des visages amicaux est très réconfortant. Je m'habille rapidement, je retrouve mon arc, mes flèches en parfait état. Je vérifie tout ça, je suis prêt, je me dirige alors vers la grande salle ovale avec son dôme tout rond et son sol couvert de la belle moquette verte. L'espace est superbe et la rumeur est grandissante au fur et à mesure que la salle se remplit. Je retrouve aussi d'autres pratiquants français avec qui j'échange quelques mots de symp

Les collemboles

J'ai dans ma salle de classe quelques plantes vertes. Elles sont là pour égailler un peu mon espace personnel quand je me retrouve seul pour corriger des copies ou quand je déjeune rapidement. J'ai pris l'habitude, quand je me fais du thé, de mettre dans la terre de l'une d'entre elles en particulier (plus rarement à d'autres), les restes du thé qui a infusé (c'est du thé en vrac, pas en sachets). Ces restes se décomposent lentement, moisissent et apportent des sels minéraux à mes chers végétaux. De temps en temps je mélange la terre à cette matière qui sert d'engrais organique... Il y a quelques jours j'ai remarqué une sorte de délicat et imperceptible "remue ménage" à la surface de la terre quand j'arrose cette plante. Au contact de l'eau, de minuscules points blancs sautillants remontent et s'agitent à la surface de l'eau...formant une masse grouillante Une petite partie de ce qui est visible en surface... J'ai