Séminaire
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Vendredi 1er mars. Je quitte l'appartement, seul, ma petite valise de matériel à la main en direction de la station tsurumai pour prendre la ligne Chûô en direction de la station Kanayama. Je change là-bas pour prendre la ligne Tôkaidô en direction de la station Kasadera puis je me dirige vers le Nippon Gaishi Hall. Je retrouve rapidement mes amis Denis, Christian, Jean Benoît, Vincent, j'aperçois Yumi Minaminaka sensei, Frédéric Demangeon sensei entre autres. Cela me rassure un peu. Voir des visages amicaux est très réconfortant.
Je m'habille rapidement, je retrouve mon arc, mes flèches en parfait état. Je vérifie tout ça, je suis prêt, je me dirige alors vers la grande salle ovale avec son dôme tout rond et son sol couvert de la belle moquette verte. L'espace est superbe et la rumeur est grandissante au fur et à mesure que la salle se remplit. Je retrouve aussi d'autres pratiquants français avec qui j'échange quelques mots de sympathie.
4 sensei seront avec tous les pratiquants (une cinquantaine ?) pour dispenser les conseils et les corrections nécessaires.
Un yawatashi d'ouverture est réalisé par un maître japonais. Je ne le connais pas mais il réalisera un tir superbe empreint de dignité et de noblesse. Les deux flèches traverseront la cible bien entendu dans le silence absolu de l'ensemble des personnes présentes.
On démarre le séminaire par un premier passage en tir d'examen avec des corrections. C'est long, on piétine, on attend puis vient notre tour. Je fais quelques photos avec mon téléphone pour mon ami Denis.
L'après midi sera plus libre avec des tirs corrigés ou non. On aura l'occasion de tirer de nombreuses flèches avec tous les conseils possibles de nos sensei. Pour ma part j'aurai noté une quinzaine de points que je peux corriger très facilement, des ajustements tout au plus ce qui est très gratifiant pour moi.
Le lendemain, un mochimato sharei sera réalisé par 4 pratiquants, 5ème dan, engagés pour le passage du titre renshi je pense. Je reconnais Jean Benoît et Vincent et la dernière personne, un Italien je crois, que j'ai vu à l'occasion de différents séminaires internationaux.
Tout le monde admire la prestation si difficile du mochimato sharei. Une torture pour moi en tout cas quand il m'est arrivé d'en faire.
Parmi les hauts gradés, je vois Laurence Oriou sensei, Charles Louis Oriou sensei, Frédéric Demangeon sensei, Tryggvi Sigurdsson sensei, Aaron Blackwell sensei, Gérald Zimmermann sensei, Timothy Macmillan sensei et Maria Petersson sensei, Yumi Minaminaka sensei, Tomoko Shimomura sensei. Un aréopage du kyûdô international.
L'après midi du samedi se poursuivra avec de nombreux tirs corrigés et libres. Mes tirs sont de plus en plus précis et je retrouve confiance en moi, les sensei me corrigent peu et acquiescent même d'un signe de la main ou de la tête.
Ces deux jours de séminaire auront été denses, intenses, fatigants. Pour finir, les sensei diront de faire pour le mieux pour l'examen et que pour garantir le succès il faudra que la forme et l'esprit du kyûdô soient corrects afin de traverser la cible de 2 flèches.
Tout compte fait, se dire qu'il faut mettre 2 flèches dans la cible paraît insurmontable. Par contre se dire qu'on est capable de donner le meilleur de soi-même est bien plus réaliste et réalisable. Dans ces conditions, tout est possible !
Demain sera l'occasion de se réaliser un court instant.
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