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La nuit du Kyûdô

L'association languedocienne de kyûdô fêtait ce week-end ses trente ans d'existence ! C'était l'occasion de rendre un bel hommage à Marie-Thérèse Kolmer, fondatrice de l'ALK avec Laurence Oriou sensei et Charles Louis Oriou sensei.

L'ALK c'est la fédération qui a fait la promotion du kyûdô en France, qui a favorisé son développement et qui, aujourd'hui entretient des rapports de tout premier plan avec les instances européennes et japonaises de kyûdô.

Les points forts du programme :

  • un tir de cérémonie avec Laurence Oriou sensei, Charles Louis Oriou sensei, Claude Luzet sensei et Régine Graduel sensei 
  • une présentation de la calligraphie, , une voie au même titre que la kyûdô.
  • des démonstrations d'iaidô (la voie du sabre)
  • un tournoi de kyûdô entre les pratiquants de nombreux dôjô nationaux
  • et puis surtout la Grande Nuit du Kyûdô avec tous ceux qui veulent honorer l'événement de leurs tirs mais dans une ambiance bon enfant. Une épreuve très physique tout de même...

J'ai pris plus de cinq cent quatre vingts photos mais je vous en propose quelques unes ici avec quelques commentaires éventuels.

Nous étions au CREPS de Montpellier, un lieu très agréable. Pour se garer aux abords immédiats du parc, deux euros suffisaient pour le weekend entier.

Cérémonie d'ouverture :  hitotsu mato sharei

Le gymanse est superbement préparé.




Dans ce tir, il n'y a qu'une cible. Il faut donc que les archers
effectuent de façon très harmonieuse et codifiée un roulement dans
leur position pour se retrouver devant la cible


Art calligraphique.

Dans l'art calligraphique japonais, on retrouve la notion de Shin, Gyô et comme en kyûdô. Pour dire simplement, on apprend la technique (shin), puis on acquiert et on pratique cette technique (gyô) et enfin on l'oublie, le geste étant redevenu naturel et gracieux (). Sur les trois photos qui suivent, le même kanji est tracé : . Il signifie la voie, le chemin. en prononciation d'origine chinoise et michi en prononciation japonaise.

Dans la première photo, l'artiste pratique "shin", on reconnait facilement le symbole. Sur la deuxième, c'est "gyô" qui est pratiqué, le kanji garde encore son aspect mais ses lignes deviennent plus fluides. Enfin, avec "", c'est l'artiste qui s'exprime au travers de ses gestes. Le kanji devient très difficile à lire mais il devient un élément vivant, né d'un geste unique et vrai. 

Le kyûdô est aussi une voie dans laquelle, l'élève apprend la technique, réalise et pratique cette technique puis l'oublie pour exprimer un kyûdô limpide, naturel, reflet de sa personalité.







Iaidô

Une superbe démonstration d'iaidô a suivi. Il me manque des informations pour vous en dire plus.



Tournoi

Le tournoi a réuni 30 participants, j'en faisais partie...

Où sont mes flèches ?
Il y avait donc six sharei constitués chacun de cinq archers. J'étais dans le cinquième sharei en deuxième position. La sélection des tireurs pour les tirs suivants nécessitait de mettre, une, voire deux flèches dans la cible.


Vincent en 4ème position dans un autre sharei que le mien


Onze archers mettront une flèche, deux archers seulement mettront deux flèches dans la cible.
Pour la première place, c'est le premier des deux finalistes qui place une flèche de plus que l'autre qui l'emporte...

La chance était de mon côté cette fois-ci. Je serai le vainqueur du tournoi à une toute petite flèche d'Isabelle Roraz du club de Barberaz en Savoie (73) dirigé par Christophe Rolewski sensei.


Hommage aux fondateurs de l'ALK

Un grand moment fort a été l'hommage rendu à Marie-Thérèse Kolmer juste avant le repas du soir et autour de l'apéro. Bien entendu, tous les amis qui, dans l'ombre, œuvrent pour promouvoir le kyûdô recevront eux aussi une marque de sympathie, un cadeau...

Defne, de notre club Tendô de Toulon s'est investie tout particulièrement pour confectionner des sablés avec le logo de l'ALK. Ce logo avait été créé par Marie-Thérèse Kolmer, il y a trente ans ! L'émotion des fondateurs de l'association était sincère...

Vincent offre à Charles Louis le cadeau du club Tendô. Régine et Laurence sont d'emblée touchées
par cette marque de sympathie


Marie-Thérèse Kolmer est très touchée par ces gâteaux portant son logo.

Elle recevra bien d'autres présents dont ces très beaux portraits de grandes dames du kyûdô.
Je reconnais en bas, Akiyama sensei et au milieu Satake senssei. Je ne suis pas sûr de portrait en haut.

Avant la longue nuit, on ira manger...et boire, encore (enfin pour certaines !)


Sans commentaires inutiles ! Les assiettes sont vides et les verres aussi ...

Je tiens à signaler que Margot, à droite, fait ce qu'elle peut pour refréner les ardeurs de sa voisine, infernale.


La nuit du kyûdô... 

Terrible !
Des tirs, des tirs. des tirs. Nous étions une vingtaine à participer (au début au moins) puis ce nombre s'est un peu réduit, la fatigue, les douleurs aidant.

Laurence, Régine, Charles Louis étaient là pour contrôler, compter mais aussi tirer. J'ai pu ainsi me joindre à eux dans les sharei. Quel honneur pour moi. Bien sûr, Nos sensei avaient pensé à tout. Des petites récompenses, des petits cadeaux et des variantes dans les cibles, histoire d'entretenir la combativité malgré la fatigue qui s'accentuait au fil des heures.

Nous avons démarré vers une heure du matin pour finir aux environs de six heures, au petit jour donc. Cent flèches environ atteindront les cibles sur un grand nombre qui auront été lâchées !









Une première expérience pour moi et tellement d'amitié. Merci à tous.

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