Ce matin, comme d'habitude, je me lève pour aller prendre un bol de café noir, dehors, "à la fraîche" (il est quand même 8h20 environ....)
Je bois tranquillement, un peu perdu dans mes pensées, quand une petite mouche vient tourner autour de mon bol. Je la chasse négligemment d'un geste de la main sans chercher à l'avoir mais la voilà qui revient, comme attirée par le liquide noir. Deux virages serrés au-dessus du café puis elle plonge... Incroyable !
Le café est chaud et le temps de la voir se débattre un bref instant, elle s'immobilise, comme morte. Je me résous à l'enlever, du bout du petit doigt, de sa piscine improvisée pour la mettre sur la table. Peut-être reprendra-t-elle ses esprits ? Les minutes passent, mais non, rien.
J'aperçois alors une minuscule fourmis rousse qui se rapproche. Elle semble l'avoir vue ou sentie car elle se dirige maintenant droit vers le corps de la mouche, désespérément inerte.Une seconde d'hésitation puis elle la saisit et l'entraîne à reculons. C'est incroyable la force de ces petites bêtes.
Je regarde amusé cette lutte pour la vie.
La table n'est pas plane, elles est faite de lattes de bois espacées les unes des autres, autant d'obstacles pour une petite fourmis et son colossal fardeau. Comment va-t-elle faire pour parvenir à sa fourmilière ?
Je crois d'ailleurs savoir où se trouve cette dernière : non loin du Forsythia, à 4 ou 5 mètres, un peu plus bas dans le jardin. Il faut descendre de la table, parcourir les pièges de la terrasse, elle aussi en bois, puis descendre les escaliers et arriver à la fourmilière...Le dénivelé doit être de deux mètres à partir de la surface de la table....
La petite fourmis lutte, elle a failli tomber entre les lattes de bois de la table, entraînée par le corps de la mouche, toujours complètement inerte, mais à chaque fois elle se raccroche de ses pattes arrières et ramène vers elle, à reculons, son fardeau sur la table...elle progresse très lentement.
Mais voilà d'autres fourmis, rousses elles aussi, qui s'approchent de la besogneuse sans doute pour lui prêter main forte. Elle sont d'abord deux puis trois, quatre....
Ça devient intéressant, je vais chercher mon appareil photo...
... Je suis étonné par leur manque de coordination. Mais il est vrai que je suis un géant et j'observe la scène dans son environnement général. Les petites fourmis, tirent, chacune de son côté, sans se rendre compte de ce que font les autres, masquées par la carcasse convoitée. La mouche ne se déplace pratiquement pas.
Ça y est, une direction de déplacement semble être trouvée. Elles se dirigent vers l'Est, vers la lumière du soleil qui illumine le bord de la table, à ma gauche. La voie choisie est bonne car elle évite les intervalles qui séparent les lattes de bois. Le terrain est plan et uniforme et bientôt elles arrivent sur le bord de la table..
.Je fais le tour pour voir comment ça va se passer. Elles descendent en direction du pied mais...
C'est un combat pour ne pas lâcher la prise qui entraîne les fourmis vers le bas. Elles sont confrontées à une difficulté. Il faut trouver le pied de la table. Ici elle se trompent. Une pièce de bois constitue un cul de sac. Elles vont ainsi, monter, descendre, remonter, redescendre maintes fois avant de trouver sur la droite la route qui mène au pied de table, enfin.
Arrivées en bas, les petites fourmis passeront sous la terrasse. Peut-être trouveront-elles le chemin vers la fourmilière ?
Quelle lutte pour la vie !
Je me redresse pour constater que mon bol est une nouvelle fois visité ! A non, ça suffit !
Derrière moi, sur le Schefflera, d'autres fourmis s'activent. Ce sont des agricultrices, des éleveuses... Elles entretiennent et protègent des cochenilles qui se nourrissent elles-mêmes de la sève du Schefflera. Il faudra que je m'occupe de lui un de ces jours...
Je bois tranquillement, un peu perdu dans mes pensées, quand une petite mouche vient tourner autour de mon bol. Je la chasse négligemment d'un geste de la main sans chercher à l'avoir mais la voilà qui revient, comme attirée par le liquide noir. Deux virages serrés au-dessus du café puis elle plonge... Incroyable !
Le café est chaud et le temps de la voir se débattre un bref instant, elle s'immobilise, comme morte. Je me résous à l'enlever, du bout du petit doigt, de sa piscine improvisée pour la mettre sur la table. Peut-être reprendra-t-elle ses esprits ? Les minutes passent, mais non, rien.
J'aperçois alors une minuscule fourmis rousse qui se rapproche. Elle semble l'avoir vue ou sentie car elle se dirige maintenant droit vers le corps de la mouche, désespérément inerte.Une seconde d'hésitation puis elle la saisit et l'entraîne à reculons. C'est incroyable la force de ces petites bêtes.
Je regarde amusé cette lutte pour la vie.
La table n'est pas plane, elles est faite de lattes de bois espacées les unes des autres, autant d'obstacles pour une petite fourmis et son colossal fardeau. Comment va-t-elle faire pour parvenir à sa fourmilière ?
Je crois d'ailleurs savoir où se trouve cette dernière : non loin du Forsythia, à 4 ou 5 mètres, un peu plus bas dans le jardin. Il faut descendre de la table, parcourir les pièges de la terrasse, elle aussi en bois, puis descendre les escaliers et arriver à la fourmilière...Le dénivelé doit être de deux mètres à partir de la surface de la table....
La petite fourmis lutte, elle a failli tomber entre les lattes de bois de la table, entraînée par le corps de la mouche, toujours complètement inerte, mais à chaque fois elle se raccroche de ses pattes arrières et ramène vers elle, à reculons, son fardeau sur la table...elle progresse très lentement.
Mais voilà d'autres fourmis, rousses elles aussi, qui s'approchent de la besogneuse sans doute pour lui prêter main forte. Elle sont d'abord deux puis trois, quatre....
Ça devient intéressant, je vais chercher mon appareil photo...
... Je suis étonné par leur manque de coordination. Mais il est vrai que je suis un géant et j'observe la scène dans son environnement général. Les petites fourmis, tirent, chacune de son côté, sans se rendre compte de ce que font les autres, masquées par la carcasse convoitée. La mouche ne se déplace pratiquement pas.
Ça y est, une direction de déplacement semble être trouvée. Elles se dirigent vers l'Est, vers la lumière du soleil qui illumine le bord de la table, à ma gauche. La voie choisie est bonne car elle évite les intervalles qui séparent les lattes de bois. Le terrain est plan et uniforme et bientôt elles arrivent sur le bord de la table..
.Je fais le tour pour voir comment ça va se passer. Elles descendent en direction du pied mais...
C'est un combat pour ne pas lâcher la prise qui entraîne les fourmis vers le bas. Elles sont confrontées à une difficulté. Il faut trouver le pied de la table. Ici elle se trompent. Une pièce de bois constitue un cul de sac. Elles vont ainsi, monter, descendre, remonter, redescendre maintes fois avant de trouver sur la droite la route qui mène au pied de table, enfin.
Arrivées en bas, les petites fourmis passeront sous la terrasse. Peut-être trouveront-elles le chemin vers la fourmilière ?
Quelle lutte pour la vie !
Je me redresse pour constater que mon bol est une nouvelle fois visité ! A non, ça suffit !
Derrière moi, sur le Schefflera, d'autres fourmis s'activent. Ce sont des agricultrices, des éleveuses... Elles entretiennent et protègent des cochenilles qui se nourrissent elles-mêmes de la sève du Schefflera. Il faudra que je m'occupe de lui un de ces jours...
Les cochenilles sont bien visibles ici |
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