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Falaise Verte_2

Dimanche 13 août

Après la présentation de la veille, nous avons regagné nos chambres. Les sensei et les senpai (dont je fais partie) ont leur chambre personnelle. L'installation est très spartiate. Pour ma part je dors en sous-pente. Peu importe. Je suis dans un centre Zen et le luxe n'est pas une priorité...



Le téléphone n'est pas recommandé dans l'enceinte du centre sauf sur le parking situé à une ou deux minutes des lieux de vie. Le réseau est faible. Pas d'Internet donc.

Je me réveille à plusieurs reprises dans la nuit par crainte de rater la séance zazen du matin. Je me lève à 6h, Je descends prendre une douche dans les sanitaires communs. Je remonte ensuite dans mes pénates, je me change pour être à l'aise et je file au zendô où je retrouve de nombreux stagiaires ainsi que le fondateur du centre : Maître Taikan Jyoji.

Pendant zazen, on est assis sur un petit coussin, si possible avec les jambes dans la position du lotus. On fait attention à sa respiration, on inspire puis on expire en maintenant une durée plus longue à l'expiration et en rentrant le ventre. Les yeux sont légèrement entrouverts. On compte ses expirations longues de 1 à 10, dans sa tête sans s'attacher aux pensées parasites et on recommence jusqu'à la fin de la séance qui dure environ 30 minutes.

Une photo que j'avais prise il y a deux ans.


Après zazen, nous prenons le petit déjeuner. Les stagiaires doivent se présenter sur le shajô à 9h30 pour le salut.

Le stage démarre par un tir de cérémonie d'ouverture : un hitotsu mato sharei exécuté par Loïc, David et Robert. Charles Louis Sensei explique auparavant à l'assistance ce qu'est un tir de cérémonie, il commente avec beaucoup de passion et d'emphase en citant les maîtres Japonais et en relatant ses propres expériences entre autres.

Quelques minutes avant le salut, les derniers ajustements pour le tir de cérémonie





Hitotsu mato sharei.
Il s'agit d'un tir (réalisé ici par trois archers) sur une seule cible dans lequel il faut montrer l'unité et l'harmonie du groupe. Les déplacements, les gestes et les respirations s'effectuent (dans l'idéal) sur le même rythme. Ensuite chaque tireur se place face à la cible pour réaliser un tir vivant, reflet de sa propre personnalité.

De gauche à droite : Robert, David et Loïc








Dans la matinée, les pratiquants ont reçu arc, flèche, gant, etc... ainsi que quelques documents polycopiés. Tout doucement ils prendront connaissance des règles, exécuteront des mouvements simples à vide ou en s'aidant d'une flèche ou d'une bandelette élastique.

Les photos sont des instantanés de grands débutants... ne pas juger les personnes d'après leur position sur le shajô. Leur progrès, aussi bien dans les déplacements que dans leur tir ou dans leur façon d'être sur le shajô ont été remarquables.



A suivre...

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